📉 Depuis quelques années, on le sait, le retail traverse une crise sans précédent : pas de retail sans e-commerce et « omnicalité ».

Mais surtout le monde du retail apparaît comme l’un des secteurs industriels les plus concernés par les procédures collectives.

Tant de sociétés du monde du retail, un peu plus chaque année, sont placées sous la protection du tribunal : recherche de repreneurs, plans de redressement, voire mise en liquidation judiciaire. Certaines de nos belles endormies sont reprises, tandis que d’autres restent les belles au bois dormant pour un moment.

👕 Sur le terrain que se passe-t-il ?

Parlons shopping.

Les modèles mannequins deviennent des modèles de vente et d’achat digitaux : tout pour l’expérience client, qui doit être fluide en boutique comme en ligne.

Alors on doit innover dans le retail.

Mais paradoxe conjoncturel : le secteur de retail va mail, et la crise sanitaire a accéléré ce déclin, lorsqu’il a fallu que les vendeurs réduisent drastiquement leurs dépenses.

🧘 Alors on fait comment, il faut dépenser pour réussir, mais il faut réussir sans dépenser ! Dans tous ses états le retail.

On le sait, on l’entend, on le voit, on s’en inquiète.

🙇 On est nostalgique, on aimerait revenir en arrière, ou que des solutions pérennes s’installent dans ce monde sans dessus-dessous.

Alors c’est quoi le problème, on ne veut plus s’habiller ?

Ce n’est pas si simple.

Constat 1 : les stocks, les stocks, les stocks 🛑

C’est un moteur essentiel des ventes. Mais pour cela, pour en avoir, encore faut-il avoir de la main d’œuvre.

Or, on réduit les coûts depuis des années, sous la forme la plus classique et terrible des licenciements, ou plus poliment «la réduction des effectifs ».

🪒 Mais une personne qui travaille, c’est souvent un impact positif me direz-vous ?

En fait, il est surtout très important d’appréhender des axes d’amélioration à fort impact de toutes les actions simples, ou plus complexes, de chaque salarié. 

Dans un jargon plus pro, on parlerait notamment de « l’analyse prescriptive ».

On contrebalance les coûts de la main d’œuvre (ils sont importants nos salariés pour faire grande grandir la marque) en recherchant à optimiser l’expérience client (plus de dépense client à chaque passage en magasin)…

C’est très technique, mais je me suis intéressée au sujet. En synthèse, on essaie d’améliorer les ventes sans dépenser forcément beaucoup. D’un côté on a la formation traditionnelle, de l’autre des méthodes comme « les ventes incitatives », sans consacrer de temps et d’argent supplémentaire. On se retrouve alors avec un point de vente et…un seul article, oui oui ! Moi qui adore avoir l’embarras du choix ! Sur consommation…pas nécessaire finalement quand on a le produit qui va bien !

Et puis cette analyse peut révéler par exemple des problèmes, comme du mauvais assortiment de produits, ou tout l’art très à la mode du « machine learning ».

🛒 En effet la taille de l’assortiment, son prix, sa disponibilité, vont avoir un impact direct sur les ventes et le chiffre d’affaires.

On a aussi l’optimisation de l’assortiment grâce aux « 6B » de Kepner (1963 la théorie…tout de même. Le bon produit, au bon moment, au bon endroit, en bonne quantité et au bon client. Il ajoutera plus tard « la bonne information ».

C’est comme ça que je trouve facilement en magasin et que je vais pouvoir l’acheter toute seule comme une grande (en général il ne faut pas trop me motiver, fièvre acheteuse quand tu nous tiens..un peu moins peut être depuis que je me suis lancée dans l’entreprenariat avec ma start up MesAcquisitions

On a quoi d’autres (histoire d’en apprendre un peu plus) : surveiller les stocks fantômes. S(t)O(ck)S FANTOMES vous dis-je !

Vous savez lorsque le système de gestion de stocks pense que c’est en rayon, mais en fait non !

Vol, dommages non signalés, livraisons manquées, retard dans l’approvisionnement…tout ça doit donc être amélioré, pas simple.

Constat 2 : innover innover innover 🧩

Le retail n’a pas le choix : on doit divertir la communauté de la fièvre acheteuse.

🤍 Mesdames, Messieurs, on ne va pas acheter qu’aux journées en deuil du « black market » !!! On fait quoi tout le reste de l’année ?

Regardons bien autour de nous : espaces dédiés à des expériences ludiques ou servicielles, « Google Store » qui expose toutes ses marques à Manhattan..

Et puis l’émergence des DNVB « Digital Native et Vertical Brand », le « Bingo du parfait marketeur hype » (à ne pas confondre avec les YMCA hyper hype également. Nostalgie !!).L’obsession expérience client, émotion, personnalisation, stop aux intermédiaires et aux circuits longs. Certains en parlent comme de vrais « disrupteurs de marchés ».

✔📞 On vient sur place, on retire les commandes, on passe commande en ligne, on vient tester le produit, on a des services complémentaires.

Logistique agile et protéiforme, expérience clients au cœur du retail.

Ok on propose des abonnements, le nouveau standard chez tous les distributeurs.

Oui, mais ça c’est quant on est bien structuré pour assurer la gestion de la livraison à domicile, les moyens de paiement…la digitalisation très en vogue.

Et il y a donc des écarts entre les retailers matures, et plus « ancienne génération ».

Et alors que dire de l’émergence de la métaverse…pensons à « Metaverse Seoul » la 1ère ville du monde à disposer d’un monde virtuel de service complet.

Et puis tous ces canaux de sociaux influençant même les influenceurs !!

Ok alors on in’nove, et nous on ni’va dans les petites boutiques.

Constat 3 : transformation, oui, mais attention qu’elle soit durable et respectueuse de l’environnement

🐸 Les marques s’adaptent au parcours consommateur qui attendent plus qu’un produit : une « offre responsable », traçabilité des chaînes d’approvisionnement, problématique du « dernier kilomètre » (« étape finale de livraison des marchandises vers le lieu d’acheminement final choisi par le client avec un impact sur le coût total de la livraison et sur les émissions de Gaz à Effet de Serre et la satisfaction du client. »

🍓 Et puis ce n’est pas moi qui vais dire le contraire quand à la tendance très en vogue depuis quelque temps du « made in France » et du marché de la seconde main. Je suis allée chercher celui de l’entreprise et des actifs professionnels de seconde main, le « Vinted » des actifs professionnels avec MesAcquisitions….mais dans le retail tout comme dans la tête des consommateurs, c’est en place depuis un moment.

Des préoccupations écologiques dans l’intérêt économique. Depuis la pandémie on en parle de plus en plus : économie circulaire, durabilité pour consommer durable sans se ruiner.

Après Vinted et Vestiaire Collective, on a eu H&M, Kiabi, Camaïeu (on pense fort à eux), Zalando, Printemps.

Ca se dessine aussi côté Ikéa, Castorama, Décathlon, il y en aura pour tout le monde. La high tech s’est lancée aussi merci Back Market. On parle d’un marché qui pourrait atteindre 34 milliards d’euros d’ici 2025..oui oui vous avez bien lu (et entendu) !

Et ça, c’était avant les chiffres de MesAcquisitions quand vous serez tous passés par chez nous pour acquérir autrement (stocks, vêtements, matériel, mobilier, véhicules…). On passe la seconde…main !

Tiens revoilà les DNVB le diamant brut pour la création de contenus, l’inverse du « storytelling classique », avec des valeurs et des promesses très fortes qu’il faudra ensuite démontrer. La promesse vs la preuve, le produit beau versus le produit bon ! Respire et son déodorant, Jaimemesdents qui vendait au départ des brosses à dents ! Baudelaire disait « parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense » !

Constat 4 : Sauf que sauf que sauf que…le retail de la mode, mal en point …de couture ! 🧵

Celio en 2020…rachetée par le groupe Beaumanoir. Naf-Naf, Orchestra-Premaman vous connaissez ?

Camaieu, en liquidation judiciaire le 28 septembre dernier. San Marina souffrait également à quelques jours près…

Go sport en redressement..Et maintenant Kookai, Cop Copine…Pas facile pour Pimkie non plus…

🛐 Une liste à la Prévert, vraiment ?

Encore une illustration des grandes difficultés qu’affronte le secteur de l’habillement depuis plusieurs années.

On a eu cet arrêt de la Cour de cassation contraignant les commerçants non essentiels qui avaient dû fermer lors du premier confinement à payer leur loyer.

Coup dur pour les locataires, on ne va pas se mentir !

Et puis on avait l’effet (mais ça, c’était avant…) Vivarte géant fraçais de l’habillement lourdement endetté qui avait dû vendre des filiales comme San Marina, André, Chevignon, La Halle.

🏪 Souvenons-nous également l’affaire aux 160 magasins MIM ayant définitivement fermé leurs boutiques.

Ok mais alors c’est quoi le problème ? Tout ne repose pas sur un arrêt de la Cour Suprême !

Ah…nos belles endormies..nos belles au bois un peu trop dormant.

Nous n’irons plus au bois ? Vraiment !

Mais si, la France bouge, on vous l’a toujours dit. 

C’est toute la symbolique du prêt-à-porter, pas toujours « prêt à porter » les restructurations nécessaires pour trouver sa place entre le très bon marché, le « made in China », la « fast-fashion » et le grand luxe sur lequel le soleil brille brille brille.

La concurrence est rude, le présentiel versus la vente en ligne. Un peu comme cette grande époque du rdv physique versus la visio…changement de mœurs ! Et certains en « meurent ».

Et puis cet exode des grandes surfaces, sur lesquelles s’adossaient nos belles endormies, et tout ça ça affaiblit fortement.

Et puis le naufrage Go Sport, on aimerait tant que cela ne se termine pas comme dans Titanic.

14 millions d’euros de dettes, des investigations…pour ne pas dire, « abus » ou pas abus, telle est la question ? On n’est pas là pour juger.

🏃♀️ Patrick Puy, on compte sur vous, pour l’homme de Brandt, Vivarte, Arc International qui a pour mission de « poursuivre la nécessaire transformation ». Alors Go Go Go ça va être sport..

 Sources https://www.challenges.fr/economie/le-retail-un-avenir-dessine-par-les-urgences-de-notre-epoque_797180)

https://www.axellemarot.fr/blog/dnvb-socialmedia-strategiedecontenu
https://www.capital.fr/entreprises-marches/go-sport-en-difficulte-va-t-il-connaitre-le-meme-sort-que-camaieu-1455165
https://www.verteego.com/comment-analyser-et-optimiser-son-assortiment