🔥 Le sujet brûlant du moment c’est celui pour lequel on ne voudrait pas se brûler les ailes d’entrepreneurs.

Et puis vient s’ajouter le sujet de notre avenir à tous avec une forte mobilisation : retraites !

Ainsi se mêlent les sujets de nos retraites, et de nos dirigeants qui voudraient aussi pouvoir en prendre une à un moment donné, sans qu’il ne leur reste rien. 💉 Aie ! « Allo maman bobo… »

Travailler plus longtemps pour maintenir un régime de retraite par répartition ?

Garantir l’équilibre financier d’ici 2030 ?

💱 Ok mais on fait comment pour juxtaposer le « quoi qu’il en coûte »…

1- Le chamboule-tout : tu connais ? 🎳

Tous nos piliers sont en plein chamboulement…quelles concessions doivent-elles être faites, car le « quoi qu’il en coûte » côté entreprises et économie, se pose dans les mêmes termes que côté retraite.

Quoi qu’il en coûte de notre équilibre personnel, et du nombre de nos années « off », retraite, tout ça tout ça..

🌊Vacances…j’oublie tout…ou alors, un sac d’embrouille, on y est ! (Mais souvenirs de notre cher Professeur de fiscalité Maurice Cozian).

Dans notre dernier article que j’ai posté pour MesAcquisitions on faisait le point sur le nombre des défaillances, en France, en Europe, et même à l’international.

2- La France résiste face aux empires?

Fin 2022 on pensait qu’il n’y aurait pas de récession. Que l’économie résisterait.

Et c’est vrai, en France on résiste : Ré si lience 🎶

⛈🌪🌤 Nuance toutefois sur le ciel français…croissance positive en 2023 ? A priori c’est possible.

Niveau d’inflation au plus bas par rapport à nos pays d’Europe, ok. L’investissement se porte bien, notamment industriel, attractivité de notre pays, ok !

Pour autant :

On s’intéresse un peu (beaucoup …) à la Chine et aux Etats-Unis…force du dollar, inflation « reduction act », subventions massives de l’industrie aux USA pour attirer des entreprises européennes (et nos scale up pour en faire des mégas licornes…). Certains grands groupes européens ont accentué leur production aux Etats-Unis en pénalisant automatiquement des sous-traitants made in Europe qui font face à la décrue de commandes. Aie…

En fait, il faut valoriser le « made in France » en le rendant accessible. Et viser haut avec une industrie européenne à réindustrialiser…c’est maintenant que ça se joue !

Lever des fonds, des investissements publics et privés, certains évoquent l’union des marchés de capitaux européens.

C’est une approche solidaire et solide…les politiques y travaillent.

3- Ma petite entreprise ne connaît pas la crise? Vraiment? 👨🏫

Mais en France, on fait quoi pour nos entreprises ? On décide quoi…. ?

2022 : c’est officiel, on est reparti à la hausse en ce qui concerne nos entreprises « défaillantes », au nombre de 41 000 à demander ou à se voir imposer la protection du tribunal (demande d’ouverture versus assignation des créanciers). Les greffes des tribunaux de commerce donnent le LA 🎼!

C’est 50 % de plus qu’en 2021.📈

Pour rappel, en 2019 (mais ça c’était avant…) 51 000 entreprises étaient concernées par ces mêmes faits (mais pas forcément pour les mêmes raisons…le contexte ayant quelque peu changé depuis 2020…).

Ok, pas de « mur des faillites » avec une intervention accrue de l’Etat et le fameux « quoi qu’il en coûte » à l’initiative de nos gouvernants politiques, notre Ministre Bruno Lemaire. Les respirateurs artificiels versus le cycle normal de vie des entreprises, qui apparaissent ou qui disparaissent.

C’est l’histoire de la vie….

Et si on redoute une avalanche de faillites, ou au contraire, on se dit que tout est sous contrôle, il faut décrypter un peu plus l’économie.

4 – SOS aidez-moi à comprendre! 🆘

Un article du « Repères » « L’économie française 2022 » a évalué l’opportunité d’une intervention publique additionnelle aux 100 milliards du plan de relance voté par le gouvernement. L’analyse du tissu productif français, des infrastructures publiques et du contexte financier actuel plaide en faveur d’un second plan dit « d’investissement », pour un montant au moins équivalent.

Par ailleurs, on apprend, selon quelques études (mais qui sait réellement…), c’est important de le souligner, que les défaillances pourraient atteindre 59 000 entreprises en 2023, soit une hausse de 41 %. Et surtout une position plus importante qu’en 2019.

Alors….qui que quoi comment ? ⁉

On est dans une période d’incertitude totale, et comme le dit Warren Buffet « Only when the tide goes out do you discover who has been swimming naked ».

MADE IN FRANCE : ce n’est que lorsque la marée se retire que vous découvrez qui a nagé nu! 🏊♀️

Focus sur : la reprise, la vitesse de la reprise, les trajectoires d’investissement et d’emploi, l’impact PIB français.

Relance ou pas relance ? Telle est la question .

On peut muscler le plan de relance de 60 milliards d’euros : souhait de Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard selon nos informations.

On peut privilégier comme semble le souhaiter le Ministre de l’Economie la transformation effective des dépenses en emplois et en investissements.

On apprend récemment que la Cour des Comptes pousse à la fin du « quoi qu’il en coûte » pour 2023 : on privilégierait ainsi la prudence et la vigilance. Comme le soutient d’ailleurs Monsieur Pierre Moscovici lors de ses vœux à la presse pour bien commencer l’année.

A tel point qu’il soulignait le 18 janvier dernier que « Notre niveau de préoccupation est élevé sur les finances publiques (…). Nous avons dépensé beaucoup d’argent de façon légitime. La Cour des comptes a été compréhensive sur le « quoi qu’il en coûte ». Il fallait sauver des vies et l’économie. Nous constatons que certaines dépenses qui n’avaient pas de rapport avec la crise ont tendance à devenir structurelles. Nous pensons que la sortie du « quoi qu’il en coûte » qui n’a pas été mise en œuvre en 2022 doit être à l’agenda en 2023 ».

5 – Pour ou contre? 👩⚖️

Contre :

Entre les remises sur le carburant, les chèques énergétiques, le gel des prix de l’électricité et du gaz, le soutien aux entreprises et les fonds de subventions, financement du chômage partiel et des fermetures de commerces, suppression d’impôts de production pour les entreprises, prolongation des mesures énergétiques…le Fonds monétaire international dit stop !

La France a multiplié les dépenses depuis la crise sanitaire évaluées à plus de 2 % de son PIB par le FMI.

Certains appellent à assainir les finances de la France (le FMI en novembre 2022 déjà…) et Jeffrey Franks, chef de mission du FMI, évoquait le fait que « nous avons soutenu le quoi qu’il en coûte mais il est temps » d’y mettre un terme. Dans le fameux « article IV » « il est justifié de commencer la consolidation budgétaire en 2023 ».

Des initiatives gouvernementales qui ont permis de contenir le taux d’inflation « deux à trois points » en dessous du niveau qu’il aurait atteint sans mesures d’aide, a soutenu Jeffrey Franks.

Mais tout cela pèse sur les finances publiques déjà dégradées par la pandémie…😠

Le gouvernement table sur un déficit public de 5 % l’an prochain après 4,9 % cette année, et prévoit de revenir sous la barre des 3 % en 2027, là ou nos voisins viseraient un retour plus rapide à ce niveau.

Bruno Le Maire évoque le fait que « le ciblage sera la règle en matière d’aides de l’Etat en 2023 ».

Là où le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau évoque le fait qu’ « aujourd’hui, le quoi qu’il en coûte ne serait ni finançable, ni efficace ». Car « on a déjà beaucoup de dette publique (environ 113 % fin juin 2022) », et « quand on augmente encore la dette, c’est une façon de transférer la facture aux générations suivantes ».

Bon, au menu de l’assemblée et de l’agora : ça va coûter un bras si on ne trouve pas des solutions!

Et oui, alors il faut regarder un peu plus loin : réduire la dépense publique : via la réforme des retraites et de l’assurance chômage, la réduction de « niches fiscales ».

On vise peut être une baisse de 25 % de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi..

On demande à clarifier les rôles respectifs entre exécutif et collectivités locales afin d’éviter « la duplication des dépenses entre gouvernement central et gouvernements locaux » selon Jeffrey Franks.

6 – Résiste… prouve que tu existes ?

La croissance résiste, et oui on prévoit pour 2023 + 0,7 %…mais sans document officiel à notre connaissance. Là où la Banque de France vise une fourchette pessimiste – 0,5 % jusqu’à le taux optimiste de + 0,8 %.

Alors…mais où est donc or ni car ?

Vers la fin du « quoi qu’il en coûte » commence dans tous les cas, certes pas pour tout le monde, mais tout de même, à se faire ressentir.

On ne va pas faire un bis repetita : les entreprises ont été très protégées durant la crise sanitaire, voire pour certaines maintenues artificiellement en vie grâce aux aides d’Etat. Le retour aux normes d’avant Covid, avec un monde un peu (beaucoup) chamboulé, c’est finalement, le grand moment de vérité.

Entre entreprises non rentables, en souffrance, déjà en difficulté avant la crise, celles qui baissent les bras…

Il faut savoir aussi que des entreprises ne sont pas au courant ou ne se servent pas toujours des aides à leur portée. A peine 30 % des sociétés qui seraient éligibles ne profitent pas de la prise en charge partielle de leur facture d’énergie.

Le regain de défaillances clairement visible dans notre macroéconomie qui doit prendre le micro est lié à deux phénomènes conjugués :

  • La levée progressive des aides publiques et la question to coûte ou not to coûte, telle est la question pourrait avoir un réel impact sur la macroéconomie,
  • Le regain des prix de l’énergie,
  • La guerre en Ukraine et le réveil des empires,
  • Plus généralement la situation internationale,
  • Ajouté à l’inflation générale qui pèse sur les trésoreries,
  • Les PGE : à quand les remboursements ? Un jour mon prince viendra ?
  • Ah…les taux d’intérêts qui augmentent, avec des banques qui soutiennent mais qui resserrent quand même la ceinture « crédit »,
  • Et sur le moral en berne des consommateurs qui sont tout de même les clients de nombreuses entreprises qui n’attendent que la relance par la relance,
  • La pénurie de main d’œuvre, et l’économie française crée moins de nouveaux emplois,
  • Les retards de paiement au risque de faillites en cascade.

Sans les aides financières de l’Etat ces défaillances auraient flambé. Alors sans ces aides, est-ce qu’elles flamberont ?

Et selon les perspectives de remboursement des prêts de type PGE, demain ou jamais…peut être demain, alors forcément reculer pour mieux sauter, certains y pensent mais personne n’ose vraiment se l’avouer, et pour cause. On s’est bien habitué aux reports, franchises, rééchelonnement voire abandons de créances.

On souffle, on regagne un peu de trésorerie, puis à nouveau on est fragilisé…c’est le retour à la réalité qui fait mal, pour les sociétés plus fragiles que les autres, notamment les plus petites (0 à 100 salariés), ou dans certains secteurs : BTP, restauration, certains services, retail, services aux entreprises, automobile, agriculture.

Et bien souvent cela touche les entreprises créées il y a moins de 6 ans..

Et puis, il ne faut pas se mentir, on vit des changements de modèles, l’évolution des besoins, comme dans l’habillement (voir mon dernier article sur le retail sans dessus dessous…)., les grandes enseignes.

Le consommateur ne consomme plus pareil, achat en ligne pour délaisser sa traditionnelle boutique. Pourtant on est bien quand on se fait conseiller, quand on essaie, quand on achète pour garder et pour ne pas systématiquement renvoyer.

Et puis la seconde main, aussi, ça change la donne. MesAcquisitions aussi s’y intéresse puisque c’est son cœur métier et son cœur marché !

Alors…to coûte ou not to coûte, quoi qu’il en soit, l’avenir nous le dira. 🚀👩🚀👨🚀

Alors entreprises, entrepreneurs, n’attendez pas que le vent tourne véritablement. Les signaux avant coureur des difficultés existent (j’y reviendrai dans un prochain article…à suivre..) et les réponses pour bien sortir vers le haut également. C’est pour cela que j’ai créé MesAcquisitions.com avec yankel bensoussan et Julien Epin

Sources

https://ses.ens-lyon.fr/articles/du-plan-de-relance-au-plan-dinvestissement-du-quoi-quil-en-coute-au-autant-que-possible
https://www.latribune.fr/economie/france/budget-la-cour-des-comptes-pousse-a-la-fin-du-quoi-qu-il-en-coute-pour-2023-948393.html
https://www.huffingtonpost.fr/economie/article/la-france-doit-arreter-le-quoi-qu-il-en-coute-estime-le-fmi_210538.html
https://www.francetvinfo.fr/economie/plan-de-relance/economie-comment-expliquer-la-forte-hausse-des-defaillances-d-entreprises-fin-2022_5577183.html